Des vampires dans l'Irlande du Moyen-Age ?
Le mythe du vampire prend sa source dans les Balkans et s'est propagé dans toute l'Europe au XVIe siècle. Les archéologues pensaient que les rites funéraires destinés à empêcher le retour d'un défunt dataient de cette période. Mais en 2007, lors de fouilles menées près de Loch Key en Irlande, une équipe d'archéologues a mis à jour deux squelettes enterrés côte à côte avec, chacun, une pierre coincée dans la machoire.
Les villageois craignaient probablement que ces personnes ne reviennent à la vie. Ils pensaient qu'après la mort, l'âme quittait le corps par la bouche. Il pensaient également que, parfois, l'âme était suceptible de revenir ou bien qu'un esprit malin pouvait prendre possession du corps en entrant par la bouche et le ramener, ainsi, à la vie. Ils plaçaient donc une pierre dans la bouche des cadavres qu'ils considéraient comme suspects pour "bloquer" le passage.
Or ces deux squelettes datent du 8e siècle, soit 800 ans avant l'apparition du mythe des vampires. Les scientifiques ont dû se ranger à l'évidence que les Irlandais du moyen-âge se protégeaient déjà des morts-vivants. Les cadavres faisant l'objet d'un tel rituel pourraient être ceux de personnes considérées comme dangereuses, des étrangers au village, des assassins, des violeurs ou des villageois décédés d'une maladie étrange.
Cela montre, une fois de plus, que la croyance aux morts-vivants était présente dans une multitude de culture de toutes les époques et qu'il ne s'agit pas d'un simple phénomène de mode importé d'Europe Orientale au XVIe siècle même si c'est bien à cette époque que le mythe du mort-vivant assoifé de sang, le vampire, s'est propagé.